Sur la thématique des déchets, ce début d’année 2018 a été marqué par l’annonce de la Chine : elle ferme ses portes aux déchets plastiques des pays étrangers. Eh oui, on vient d’apprendre, pour beaucoup, qu’en fait, la France, comme la majorité des pays de l’UE, emmène en voyage plus de 50 % de ses déchets plastiques vers la Chine...
Un peu d’histoire …. Sur le plastique
En 1960, le plastique est une formidable découverte de l’industrie du pétrole. Et depuis, on a fabriqué 9 milliards de tonnes de plastique, 300 millions par an, dont 60 en Europe, avec l’emballage en première ligne. Il est devenu une source de richesses et d’emplois. Ce fut une grande avancée pour tous les secteurs industriels, mais surtout l’alimentation : la création d’un emballage léger, pas cher, et super pour la conservation.
Suite à un calcul, il a été montré que nous utilisons et jetons chaque année l’équivalent de notre poids corporel en plastique avec 90 % de ces déchets qui persisteront longtemps après notre propre disparition. C’est ce qu’on a déjà un peu vu avec les pailles, une durée de vie longue et une utilisation courte. Plus de la moitié de la production de plastique est destinée aux emballages, c'est-à-dire quelques minutes d’espérance de vie. Dès que l’aliment en est sorti, direction la poubelle déjà bien remplie. Le plastique s’est transformé en « bombe à retardement » ayant des effets à long terme sur notre santé et notre environnement.
Et la France là-dedans ?
Le recyclage en France n’est, pour le moment malheureusement, pas encore une économie circulaire comme le mot pourrait le laisser penser. La France est un peu la mauvaise élève de l’UE. Pourtant, elle annonçait en juillet dernier dans son plan climat : 100 % des plastiques recyclés à l’horizon 2025.
Pas prête d’y arriver pour le moment, elle valorise 65% de ses déchets, contre 99% pour des pays comme la Suisse ou l’Allemagne. Et elle n’en recycle que 22% (31% en moyenne au niveau européen) et en enfouit encore 36%. On déchante donc très vite. La décision de la Chine a ainsi légèrement déstabilisé les pays occidentaux. L’une des conséquences : on va peut-être crouler sous nos propres déchets … La solution la plus rapide, en attendant, qui n’en est pas vraiment une : l’incinération et l’enfouissement, comme la majorité des déchets officiellement non recyclables.
En fait, c’est quoi le recyclage du plastique ?
Le plastique c’est un assemblage complexe de plusieurs matières, et donc difficile à traiter, fabriqué à base de pétrole. Sur toutes les formes de plastiques existantes et produites : 14 % en moyenne sont collectés pour être recyclés, dont 4 % sont perdus au cours du processus de recyclage (ils rejoignent donc le rang des déchets « libérés »), 8 % sont recyclés en circuit ouvert (c’est-à-dire pour des applications différentes – par exemple, pour faire un pull qui une fois usé ne sera plus recyclable) et enfin seulement 2% sont recyclés en circuit fermé (c'est-à-dire pour produire un nouveau matériau comme un plastique neuf). Cette dernière forme de recyclage implique plusieurs étapes, et des contraintes logistiques importantes. Enfin, recycler nécessite des ressources, de l’énergie et les matières plastiques ne sont pas recyclées éternellement, elles se détériorent à chaque cycle et nécessitent d’être mélangées à du nouveau plastique.
Les solutions
- Au niveau gouvernemental
Une consultation publique sur l’économie circulaire a été mise en place dont l’un des sujets est le meilleur traitement de nos déchets, vous y retrouviez divers sujets, dont celui de la consigne. Eh oui, ce ne serait pas la première fois que reviendraient au gout du jour les gestes de nos grands-parents. Petit problème : la consigne n’est pas proposée sur les bouteilles en verre, mais sur le plastique et le métal. Tient, encore le plastique …
- Chez vous
En adoptant la démarche « zéro déchet », c'est-à-dire essayer de réduire ses déchets dans son foyer. Nous avons adopté cette démarche depuis plus d’un an maintenant. La maxime la plus simple est la suivante : 1=refuser, 2=réduire, 3=réutiliser, 4=recycler et 5=composter. On pense donc à recycler que quand on a refusé, ou réduit ou réutilisé (on n’a pas dit que c’était simple ! :) ). D’ailleurs, vous pouvez trouver beaucoup d’aide sur les réseaux, dans les associations et dans les livres. Quelques-uns à vous conseiller : « Famille zéro déchet, Ze guide » de Zéro déchet Family, « Zéro déchet » de Béa Johnson, et « zéro plastique, zéro toxique » de Consommons Sainement.
Dans notre cher Nord-Pas de calais, vous trouvez le blog « La transition des castors », les associations « Zéro Waste Lille », "Le Caféméléon", "Terretous Transition", le groupe Facebook « Zéro Déchet Lille » et plus encore ! :)
En cette année 2018, et dans le cadre dans lequel nous sommes, la maxime zéro déchet prend donc tout son sens. Il nous faut aussi essayer de diminuer nos déchets dits « recyclables », parce qu’il faudrait recycler « tout ce dont on est certains de pouvoir recycler », et avec ce qu’on vient de voir, ce n’est pas la tâche la plus facile …
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Nos sources : http://www.sortirlespoubelles.com https://www.ouest-france.fr http://theconversation.com http://www.lemonde.f
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haddad djamel (samedi, 23 février 2019 09:02)
cale solution