A la braderie de Lille de cette année un bar offrait une pinte de bière pour une bouteille de mégots remplie ! Les festivaliers se sont pris au jeu et en ont parlé sur les réseaux avec l’Hashtag #FillTheBottle. L’évènement a eu un succès fou ! Lors des ramassages de déchets en général, le mégot fait aussi son apparition, et souvent au côté d’autres petits copains que sont les pailles (notamment les toutes petites oranges des capris** 😉), les bâtons de sucettes, les chewing-gum …. Alors ils sont tout petits, mais on commence à en faire tout un plat ? Alors pourquoi ? Et bien parce que tout petits qu’ils sont, ils échappent facilement au tri, même jetés contentieusement dans la poubelle ils s’envolent, ils prennent au vent, à la pluie, font un petit tour par le caniveau, les égouts, et finissent au fond de la mer. Et quand bien même ils arrivent à l’usine de traitement final, ils sont si petits que leur recyclage n’est pas assuré donc ils finissent enfouis ou incinérés, pas cool ! Mais on dira « Ce n’est qu’un mégot non ? Qu’une paille ? », ce n’est pas grave ! Mais faites ça fois quasiment 8 milliards de personnes dans le monde. Ça commence à faire beaucoup non ? 😊 Nous ne répéterons jamais assez que le meilleur déchet c’est celui qui n’existe pas. Ok, mais quelles sont les alternatives ? On en parle tout de suite 😊
Notre article sur le recyclage c’est par ici !
Le mégot
C’est génial d’un côté que de plus en plus de monde se prend au jeu. Mais on peut aussi se demander comment on en est arrivé là ? Comment peut-on se retrouver à remplir des dizaines de bouteilles de mégots ramassés au sol ? Aucun écosystème n’est épargné si on fait un peu attention : plage, rue, forêt … Mais quel est son impact ? A sa production ? Et après son utilisation ?
Un peu de chiffres
Un mégot = 500 L d’eau polluée = 1 mètre cube de neige = 137 000 jetés par seconde en France = 12 ans de dégradation en moyenne (de 18 mois en condition idéale à plus de 50 ans dans les fonds de l’océan !)
C’est quoi la composition d’un mégot ?
Un mégot, on est d’accord c’est le reste de la cigarette fumée. Elle, elle contient environ 4000 substances toxiques. Dans le mégot il y a un reste de ces substances + le filtre + ce qui l’entoure. Beau cocktail pour la nature 😊 Le filtre le plus utilisé est fabriqué à partir d’une matière plastique traitées au dioxyde de titane (pas bon ça^^), puis compressées avec un plastifiant irritant. Le plastique, on le retrouve partout comme d’hab ! On ajoute ensuite le papier, souvent pas très clean non plus.
Bref, toutes les substances qu’ils contiennent se diluent et se rependent dans la mer ou les sols ! Topissimes dirons nous 😊
Alors on fait quoi ?
Déjà on n’oublie pas que la mer commence au caniveau, donc même dans une volonté de bien faire (on l’a vu !) à ne pas vouloir jeter par terre, la solution n’est pas de le faire disparaître dans le caniveau. Non non il ne disparait pas. Tout simplement, et quelques fumeurs le font déjà, on le jette dans une poubelle, un cendrier, ou le garde dans son paquet ou on se ballade avec une petite boite exprès 😊 Ou on arrête de fumer ? :p
Le coton-tige et la bâton de sucette en plastique
Tout le monde connait cette image ? Le petit hippocampe qui balade son coton tige en plastique. En chiffre ? Il monte sur la deuxième marche du podium des déchets retrouvés dans les océans avec chaque année, plus d'un million de tonnes ramassés sur les plages ou dans les égouts. Parce que comme on l’a vu plus haut, ils s’envolent nous échappent mais aussi parce que beaucoup de monde les jette encore dans l’évier ou les toilettes (si, si !).
Et comme tout bon plastique qui se respecte, il ne se dégrade pas. Et au même titre que nos copines les pailles qu’on verra après, c’est donc au mieux au fond des océans qu’on les retrouve, au pire dans l’estomac de nos chers mammifères marins. Normalement, ils sont censés être interdits à la vente à partir de 2020. On verra bien 😉
On parle moins de son copain le bâton de sucette, sauf qu’en fait, c’est exactement la même chose et quasiment la même taille. Donc à éviter aussi 😊
Les solutions ?
Moins se nettoyer les oreilles :p, passer à l’oriculi ou cure oreille lavable et réutilisable ou si on n’y arrive pas : au coton-tige classique mais en carton (qui aura quand même un impact de production et sera un déchet après).
On parle de notre salle de bain zéro déchet et de l’oriculi dans un article ici 😊
La paille
Ahh, la copine des cocktails ! On nous regarde encore bizarre dans notre entourage ou le serveur quand on demande « sans paille svp » (bon OK, on oublie encore quelquefois, et ça nous énerve ^^). Mais bon, si on n’était pas obligé de le préciser à chaque fois ça serait plus simple ! Bref, elles sont censées être interdites avec messieurs les coton-tiges dans la prochaine loi. Nous en avons déjà fait un article à part entière à lire par ici 😊
En résumé on parle d’1 milliard de pailles utilisées par jour dans le monde, pour une dégradation de 200 ans, inscrite au top 10 du déchet des océans. Et le « c’est juste une paille » sortie par ton pote ou par le serveur et ba toujours fois 8 milliards plusieurs fois par an, ça fait beaucoup de « c’est juste » ! Alors c’est nous qui avons raison de les refuser.
Donc les solutions c’est quoi ?
Boire sans paille (et penser à le demander !) c’est déjà pas mal, ou passer à la paille en inox, en carton, en bambou, en paille … Au choix ! Nous, on était plutôt parti sur le sans paille, à la maison nous n’en n’avons pas besoin et pour beaucoup de boissons en sortie non plus. SAUF QUE, ba on a bien l’air bête quand on a demandé sans paille mais que la boisson, sa composition ou son contenant ne permettent pas de boire sans paille ! Si si, ça arrive ! Alors on a choisi d’avoir nos 2 pailles en inox dans le sac à main ! Et en plus les serveurs le voient et ça leur donne des idées :D
Le chewing-gum
Pour la petite histoire, il est arrivé avec les américains pour la première guerre mondiale et a séduit les français. Bon depuis 2007, le marché chute parce qu’on a compris que non, un chewing-gum ne remplaçait pas un bon lavage de dent. Euh, ce n’est pas le sujet ^^ Pourquoi il pose problème ?
Ok, lui il ne s’envole pas, au contraire ! N’empêche justement qu’il reste bien collé là où il est, avec 90% d’entre eux qui sont jetés par terre, si si quand même ! Ça se mange donc c’est bon pas besoin de la mettre à la poubelle bien sûr :p
En chiffre ?
Il monte à la deuxième place du déchet le plus retrouvé après mister mégot. Par exemple, à Toronto, on a dénombré 719 millions de chewing-gums écrasés sur les trottoirs, rien que ça ! Bon eh oh, c’est juste un chewing-gum hein ? Mais il met quand même 5 ans en moyenne à se dégrader ou alors c’est la mairie qui l’enlève au prix (très fort !) d’effort humain, d’eau et d’électricité ou alors c’est le poisson ou l’oiseau qui le prend pour un truc super bon et qui s’étouffe avec ! Quel beta ! Ou bien non, puisque déjà nous, nous faisons bizarrement le choix de ne pas l’avaler volontairement 😉
On peut penser à une pollution visuelle dans la rue, la nature ou la coure de lycée aussi. Mais sa composition ce n’est pas la joie non plus : la gomme est un dérivé du pétrole, le blanchiment est assuré par le dioxyde de titane (tiens le même que les mégots) sous forme de nanoparticules. Tout ça a bien sûr un impact à sa production, mais aussi sur la santé et enfin quand ça se dilue au fil des pluies qui lui passe dessus et fini encore dans nos mers et nos sols. En plus de ça il ne se dégrade pas au sens naturel du terme, mais se découpe en microparticules ! Cool :D
Les solutions anti chewing-gum ?
Tout simple, on arrête d’en manger, ou on regarde sa composition et surtout on le jette à la poubelle, ça serait déjà pas mal 😊
Bon alors finalement, est ce qu’au lieu de faire des petits objets des grands pollueurs, on ferrait pas des petits gestes des grandes solutions ? 😊 Chacun de nos mots et de nos
gestes comptent ! Soyons acteurs, choisissons d’agir plutôt que de subir ;)
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Ewen & Lucile
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